Histoire

Si vous souhaitez en savoir plus sur l'histoire de la ville, n'hésitez pas à visiter le site internet de l'Association Locale Pour l'Histoire de l'Artois (ALPHA) : http://alpha.isbergues.free.fr/isbergues.html

Comme son nom et son origine l'indiquent, la ville d'Isbergues est rattachée à la légende de Sainte Isbergue, fille de Pépin le Bref et de Berthe aux grands pieds (qui siégeait à Aire-sur-la-Lys), et soeur de Charlemagne. Selon la légende, Isbergue (ou Gisèle) aurait rencontré l'ermite Venant (St Venant) et aurait décidé de le choisir comme confesseur et guide spirituel afin de se consacrer à Dieu. Demandée en mariage suite à un accord avec son père, Isbergue qui ne souhaitait pas se marier suivit les conseils de Saint Venant et pria de toutes ses forces afin d'empêcher quelconque union. Suite à cela, Sainte Isbergue se vit alors défigurée par une lèpre hideuse tandis que l'ermite (Saint Venant) se fit couper la tête en 766 et jeté dans la Lys.

Après de nombreuses tentatives de guérison, sans réussite, conseillées par les médecins à Pépin le Bref, Sainte Isbergue vit apparaître, dans ses prières, un ange lui disant qu'elle serait délivrée de sa maladie dès lors qu'elle aura consommé le premier poisson pêché dans la Lys. Le roi ordonna alors immédiatement à ses hommes les plus sûrs de ramener la première anguille pêchée.

N'ayant rien trouvé, les pêcheurs conseillèrent d'attendre la prochaine lune car les eaux seraient alors plus poissonneuses. A la tombée de la nuit, ils trouvèrent, dans un amoncellement de branchages dans les courants de la Lys, un cadavre sans tête sur lequel était posé une anguille. Ils la prirent et la rapportèrent au roi.

Ainsi, Sainte Isbergue fut guérie, comme l'avait prédit l'ange dans ses prières tandis que le corps sans tête retrouvé dans la Lys fut identifié par une vieille dame aveugle (qui avait soigné la jambe de Saint Venant auparavant) grâce à la cicatrice de celui-ci. Il s'agissait bien de Saint Venant.

La vieille dame recouvra la vue et le corps de Saint Venant fut transporté et vénéré en l'église "Saint Pierre sur la montagne" (Eglise Saint Pierre de Berguette actuellement), tandis que Saint Isbergue se retira dans un monastère jusqu'à la fin de sa vie. On l'enterra en 808 près de Saint Venant.

La ville d'Isbergues a connu de nombreuses guerres et épidémies impactant la ville même et sa population. Aujourd'hui, nous savons que la ville a connu : la guerre de cent ans, les guerres des XVI et XVIIe siècles, la peste, un incendie causé par la foudre sur l'église (1642).

Les années 1636-1641 sont particulièrement meurtrières pour Isbergues avec les ravages de la guerre et les épidémies. En effet, la peste qui avait déjà touché la population en 1626 avec 58 décès, réapparaît dix ans plus tard, en 1636, avec 66 décès, puis de 1638 à 1640 avec plus de 300 décès. Cette épidémie a fortement impacté la population puisque en cinq ans, la ville perd la moitié de sa population. De plus, la ville d'Isbergues connaît encore deux pointes de mortalité épidémique. C'est seulement avec le retour de la paix en 1713 que la population retrouve très vite un niveau d'habitants élevé avec 717 en 1790.

Le 07 mars 1882, la Société des Aciéries de France, fondée l'année précédente par l'industriel belge Eugène Dorlodot, a sollicité du sous-préfet de Béthune "l'autorisation d'établir à Isbergues une usine [...]". L'autorisation fut accordée le 12 avril et la construction de l'usine commença sur le terrain de 32ha acheté en 1881. Dès le départ, l'usine est spécialisée dans la production de rails en acier pour les chemins de fer.

L'usine a provoqué un flux massif de sidérurgistes belges (cadres et ouvriers qualifiés). En 1886, on compte 604 belges vivant à Isbergues, dont la plupart résident à proximité de l'usine, dans le quartier du Pont-à-Balques. Le 02 juin 1889, l'usine eut l'honneur de recevoir la visite du Président de la République, Sadi Carnot.

Depuis 1955, l'usine d'Isbergues produit de l'acier à grains orientés. Rachetée en 1999 par ThyssenKrupp Steel, elle est devenue filiale de ThyssenKrupp Electrical Steel en 2002. 

Aujourd'hui, le site dispose d'une capacité de production de 75 000 tonnes par an et possède une équipe d'environ 600 collaborateurs. La société est certifiée ISO en Sécurité & Qualité & Environnement & Energie et dispose de trois sites de production : en Allemagne, en France et en Inde. A Isbergues, cinq sociétés sont regroupées : 

1. Aperam Stainless France
2. ThyssenKrupp Electrical Steel Ugo (métallurgie/sidérurgie)
3. Eurofield (gazon synthétique)
4. Recyco (recyclage)
5. Weee Metalica

En 1996, afin d'augmenter les ressources de la ville, Monsieur le Maire Jacques Napieraj propose la fusion d'Isbergues avec les communes voisines : Molinghem et Berguette. Cette fusion intervient donc le 1er janvier 1996 selon la loi n°71-588 du 16 juillet 1971, la loi Marcellin, et garde donc le nom d'Isbergues. Ainsi, les communes de Molinghem et Berguette sont fusionnées à celle d'Isbergues pour former une seule et même commune, mais gardent toutefois le statut de "commune associée" avec la loi Marcellin.

Isbergues est une commune urbaine française dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. La commune est située dans le bassin Artois-Picardie et est limitrophe à sept autres communes : Aire-sur-la-Lys, Saint-Venant, Lambres, Mazinghem, Guarbecque, Norrent-Fontes, Ham-en-Artois. La ville d'Isbergues appartient à l'unité urbaine de Béthune (agglomération inter-départementale).

La commune est située à 195km de Paris, à 40km de Lille et d'Arras, et à 60km de Calais et de Boulogne-sur-Mer. Sa superficie est d'environ 14,37km2 et possède plus de 8 000 habitants (8 683 habitants en 2020). 

Aujourd'hui, la ville d'Isbergues possède de nombreux services et commerces divers permettant aux habitants un maximum de confort, d'accessibilité et de divertissement.